Puis nous passons aux travaux pratiques et les volontaires se
mettent au travail avec entrain au cœur d’une
planche de poireaux fraichement repiqués. Dans cette zone autrefois prairie et
récemment mise en culture, sur une dizaine de mètres, le chiendent menace d’étouffer
totalement les jeunes plants. Un alignement rigoureux a permis de mécaniser le
nettoyage entre les rangs. Par contre, au plus près des plants, rien ne remplace l’arrachage manuel quand on s’interdit
le recours aux herbicides toxiques.
Le contact direct avec une terre bien grumeleuse comme du « couscous »
décrit par les microbiologistes Lydia et Claude Bourguignon est une joie. La sensation d’un sol bien vivant recrée le lien avec l’origine
de notre alimentation dont dépend notre santé. L’inconfort de la position fait aussi
prendre conscience de l’exigence et du travail que représente la culture
biologique. Il faut savoir ce que l’on veut ! Les produits bio que le
consommateur trouve toujours trop chers prennent soudainement une valeur inestimable en regard
des efforts à fournir.
Les mains travaillent et l’esprit est libre. Les discussions
vont bon train dans les rangs et l’ambiance est plutôt joyeuse. Après une heure
de sarclage, plusieurs dizaines de mètres sont traités. C’est un coup de main à
la fois symbolique mais important pour confirmer notre engagement citoyen auprès
des agriculteurs comme Matthieu qui se
sont lancés avec courage dans cette aventure. C’est aussi une riche prise de
conscience.
La soirée se termine par un pique nique semi-improvisé et
convivial sous la grange où, tout naturellement, la discussion se porte sur l’alimentation
et les plaisirs de la table. Un petit air d’accordéon salue les premières
étoiles avant un repos bien mérité.
L’initiative est sans aucun doute à renouveler.
1 commentaire:
La prochaine fois nous espérons également pouvoir nous noircir les ongles ! Mais avec les enfants, les poireaux seraient partis avec le chiendent...
CathYves
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